mardi 3 janvier 2012

Año viejo, año nuevo

Tout d’abord, c’est une tradition familiale contrairement à chez nous, et beaucoup plus importante que noël. Ils ont des tonnes de traditions/superstitions :
- Il faut faire le tour du pâté de maison avec une valise et de l’argent qui dépasse des poches, pour souhaiter plein d’argent et de futurs voyages.
- Les hommes se déguisent en femme et arrêtent les voitures dans la rue pour demander de l’argent au gens. Celui-ci leur sert pour payer leur soirée du 31 au soir.
- Aux douze coups de minuit, ils mangent 12 grains de raisin pour pouvoir commencer l’année avec de la chance.
- Ils ont aussi la tradition des « munecas ». Ce sont de grandes poupées en papier mâché qu’ils construisent quelques jours avant le 31, et qu’ils n’exposent au public dans la rue devant leur maison que la journée entière du 31. Celles-ci sont accompagnées d’un « testimonio », testament qui explique qui représente la poupée et pourquoi elle est représentée. Parfois, c’est en bien, mais la plupart du temps c’est en mal. Ils expliquent les malheurs que cette personne a causés à la famille, à la ville ou au pays. Cela peut représenter quelqu’un du village, mais aussi la police, les gardes parcs, ou bien encore une personne du gouvernement ! Un concours est mis en place pour la plus expressive des munecas, le testimonio le plus horrible et la maison la plus décorée en lampes de noël. A 23H45 précise, les munecas et testimonios sont brûlés en plein milieu des rues pour effacer toutes ces mauvaises pensées et commencer la nouvelle année dans de meilleures conditions. Certains, avant de brûler leurs munecas leur donnent des coups pour laisser partir leur colère.
Il existe encore plein d’autres traditions, mais celles-ci sont les plus courantes.
La soirée du 31 se déroule de façon rituelle : A 20 h descente dans les rues en famille pour aller lire et voir les munecas jusqu’au port. 21 h direction le progresso (la partie haute de l’île dans les montagnes) pour visiter les munecas de là-bas. 22 h retour dans la famille où arrière grand-mère, grand parents, parents, enfants et petits enfants se réunissent pour manger ensemble (nous devions être une 40aine). 23 h 45 brûlage des munecas. 00 h direction le concert en pleine air avec toutes les générations de la famille pour danser jusqu’à pas d’heure ! Nous sommes restés jusqu’à 6h du matin, mais la fête ne s’arrête qu’à midi !
















Noël aux Galapagos

Totalement différent de toutes les traditions que j’ai connues. Même mon noël australien ne m’a pas paru aussi différent...
Le 24 je travaillais, debout 6h pour faire un transfert de client à l’aéroport. Puis, je n’ai pas arrêté de la matinée entre les courses à faire pour le repas sur un bateau, les snacks pour un autre groupe, les réservations de restaurants pour le soir avec repas de noël, les galères de dernières minutes, je n’ai pas vu la matinée passer. L’après midi a été un peu plus cool. Il a fallu que je m’occupe d’une excursion sur la plage ;) pour un groupe d’américain qui a fait du SUP. Je ne connaissais pas du tout ce sport. En fait, tu as une planche un peu plus grande que celle du surf, tu as une pagaie avec un seul coté pour ramer et aussi grande que ta propre taille. Tu te lances dans la mer à genoux sur la planche et quand tu te sens à l’aise, tu te mets debout. Puis avec la pagaie tu rames d’un côté et de l’autre de la planche, cela te permets d’avancer assez vite. C’est assez crevant.
Gateau de noël


Fin de journée, je retourne dans ma famille, qui me dit : messe ce soir avant le repas. Je me dis, bon ce n’est pas trop mon truc, mais je vais m’adapter aux traditions de la famille. Ce qu’il faut savoir c’est que ici, le 24 au soir il y a 3 messes identiques, effectuée par le même prêtre : une à 19h30, une à 21h et une à 23h45 (celle là dure jusqu’à 1h30 du matin). Ils ont une autre tradition : 9 jours avant le 25 décembre, ils célèbrent la venue imminente de Jésus. Chaque soir, il y a une messe à ce sujet et chaque soir le bébé de la crèche va dans une famille différente, le prêtre et tous les gens qui étaient à la messe suivent le chemin jusqu’à la maison où le bébé va dormir pour la nuit. On est donc invité à rentrer dans la maison de la personne, le prêtre fait une bénédiction pour que la maison ne reçoive que de bonnes choses pour l’année suivante et annule toutes les mauvaises « choses » de l’année en cours. Il y a une offrande de chocolat chaud et d’un petit sachet de bonbons et gâteaux pour chacun. Puis chacun rentre chez soit pour le repas en famille, qui est le même repas que d’habitude ici (riz, langoustes, sauce de ceviche) mais la famille entière est réunie. Après celui-ci, balade en famille dans le « centre » (c’est-à-dire le port) de la ville. On croise toutes les familles qui font la même chose. A minuit, les parents vont dormir et les enfants vont en boite ! Le lendemain matin, c’est l’ouverture des cadeaux. Ce qui est aussi différent c’est que les enfants croient au Père Noël, mais de façon totalement différente de chez nous car la petite de 2 ans et demi savait que c’était ses parents qui lui offraient ses cadeaux. Le 25 se passent aussi en famille et nous sommes allés tous en voiture de l’autre côté de l’île. J’ai visité le Junco (ancien volcan éteint). L’ancien cratère est maintenant un lac d’eau douce (le seul existant sur ces îles) et les oiseaux tels que les fous à pates bleus ou les frégates viennent se rafraichir et se nourrir. Puis, direction la plage appelée Puerto Chino. Une plage pas très grande avec un sable super fin, une eau claire et chaude. Fin de journée, visite de la Galapagera, endroit où l’on trouve des tortues terrestres.
Parte Alta



El Junco
La famille à la plage Puerto Chino


La Galapagera

lundi 2 janvier 2012

Une semaine à Isabela

J’ai eu la chance de passer une semaine à Isabela. C’est l’île la plus grande de l’archipel des Galápagos, mais c’est aussi la moins peuplée à cause des 5 volcans qui la recouvrent dont un ou deux sont encore actifs. Une île à couper le souffle au niveau du paysage. J’y étais déjà allée durant le premier circuit que j’avais fait. Mais le fait d’y vivre est différent. On se rend compte que la vie n’est pas facile. Les prix sont encore plus chers. Il y a moins de possibilité encore qu’à San Cristobal. Et le gros problème de l’île : Il n’y a pas de distributeur d’argent… ! Aucune possibilité de payer en CB, mais tu ne peux pas non plus trouver de liquide ! Quelle galère, je ne vous raconte pas ! Heureusement pour moi j’ai eu la présence d’esprit de prendre un peu de liquide sur moi avant de partir. J’ai eu tout pile ce qu’il me fallait pour manger pendant ces 8 jours ! Ouf, je suis repartie avec $1 en poche ! hihihi
Pour moi cette semaine là a été un peu difficile, j’ai dû me réadapter à une famille d’accueil qui se foutait totalement que je sois là ou pas. Je ne connaissais personne. Mais d’un autre côté, j’en ai bien profité pour me relaxer. La plage est beaucoup plus jolie et accessible. A l’agence où j’ai dû normalement aidé une collègue, il n’y avait rien à faire. Donc c’était VACANCES.
La dernière opportunité que j’ai eu sur cette île, est de faire un circuit d’une demi journée en pleine mer, mais qui longue la côte, appelée Tuneles. C’est un endroit qui ne se visite qu'à marrée basse. La lave du volcan Sierra Negra qui s’est écoulée à chaque éruption, a formé des tunnels en se laissant tomber dans la mer. C’est un endroit très calme où les poissons, les requins, mais surtout les tortues se reposent. Un peu plus loin, nous avons fait du snorkeling, et là j’ai pu découvrir une nouvelle espèce d’animaux, que je n'avais encore jamais vu : des hippocampes. Impressionnant, ce n’est pas grand. Ceux que j’ai vus ont la couleur des racines des mangroves (des arbres).
Encore une journée riche en découverte et une semaine finalement intéressante !
Pour clôturer cette semaine, voici une petite anecdote assez drôle : le retour a été un peu agité (je parle de la mer bien sur) mais aussi des gardes côte. Je vous explique : J’ai deux étapes pour rentrer sur « mon » île. Le premier bateau est à 6h du matin et le voyage dure 2h pour arriver sur  l’île du milieu. J’ai ensuite 6h d’attente (donc j’en profite pour prendre un petit déjeuner et me balader) et le second bateau vers 14h pour 2h de trajet environ. La blague commence pour ce deuxième bateau. Je vérifie auprès de l’agence que mon nom est bien sur leur liste. Pas de problème j’ai bien le trajet de réservé. Je rencontre le capitaine dans ma longue attente, on discute (il était très gentil). Puis arrive l’heure où l’on doit rejoindre le bateau. Avec d’autres passagers, nous prenons les taxis marins pour aller jusqu’à celui-ci. On est prêt à partir, mais là le capitaine, me désigne et me dit que je ne suis pas sur la liste, et que les gardes côte ne nous laisserons pas partir. Je ne comprends plus rien…Je leur explique que j’ai vu mon nom sur la liste. Il me dit : "ok j’appelle ton directeur d’agence pour lui demander" (ce qu’il faut savoir c’est que je ne sais pas à qui il a parlé au téléphone devant les gardes côte, car mon patron est en Suisse avec sa femme et il ne prend pas les appels de là bas, logique). Mais il a soit disant eu l’autorisation ! Une fois le bateau en train de sortir du port, il fait l’appel une dernière fois. J’étais le premier nom de la liste ! Il ne me croyait pas, j’ai dû lui montrer ma carte d’identité… Le fin mot de l’histoire : Il a cru que « Aurélie » était un prénom masculin !!!! En plus d’avoir un prénom compliqué pour n’importe quel étranger (anglophone ou hispanophone), pour la deuxième fois, mon prénom est pris pour un homme et on ne s’attend pas à me voir quand on m’appelle…